Le pape s'exprime à propos du Don d'Organes - Pour le Don d’Organes et de Tissus Humains
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Le pape s’exprime à propos du Don d’Organes

« Le don d’organes est une forme particulière de témoignage de la charité », déclare le Pape Benoît XVI

Le 11 novembre 2008 – Eucharistie Sacrement de la Miséricorde – « Le don d’organes est une forme particulière de témoignage de la charité », a déclaré le Pape Benoît XVI, s’adressant aux participants au Congrès International organisé par l’Académie pour la Vie, qui s’est tenu sur le thème suivant : « Un don pour la vie. Considérations sur le don d’organes ».

« Les greffes de tissus et d’organes, représentent une grande conquête de la science médicale, et sont certainement un signe d’espérance pour de nombreuses personnes qui se trouvent dans des situations cliniques graves et parfois extrêmes » a déclaré le Saint-Père en parlant aussi de « la longue liste d’attente de nombreux malades, dont les seules possibilités de survie sont liées aux petit nombre d’offrandes qui ne correspondent pas aux besoins objectifs« . Puis il a déclaré : « Qu’il n’arrive pas que la multiplication des demandes de greffe n’en vienne à changer les principes éthiques qui sont à sa base. Comme je l’ai déclaré dans ma première Encyclique, le corps ne pourra jamais être considéré comme un simple objet ; la logique du marché, autrement, aurait l’avantage. Le corps de chaque personne, avec l’esprit qui est donné à chacun personnellement, constitue une unité indivisible dans laquelle est imprimée l’image de Dieu lui-même. Ne pas tenir compte de cette dimension amène à des perspectives incapables de saisir la totalité du mystère présent en chacun ».

Le Saint-Père a indiqué que c’était à la première place que devait toujours se trouver  » … le respect pour la dignité de la personne, et la protection de son identité personnelle. Pour ce qui concerne la technique de la greffe d’organes, cela veut dire que l’on peut les donner seulement si cela ne représente jamais un péril sérieux pour sa propre santé et pour sa propre identité, et toujours pour un motif moralement valable et proportionné. Des logiques éventuelles de vente d’organes, mais aussi l’adoption de critères discriminatoires ou utilitaristes, détonneraient tellement avec la signification qui est à la base du don, qu’elles se mettraient elles-mêmes hors jeu, en se qualifiant comme étant des actes moralement illicites. Les abus dans les greffes et leur trafic, qui touchent souvent des personnes innocentes comme les enfants, doivent trouver la communauté scientifique et médicale fortement unie pour les refuser comme étant des pratiques inacceptables. Elles doivent donc être condamnées de manière ferme comme étant abominables. Il faut rappeler le même principe éthique quand on veut arriver à la création et à la destructions d’embryons humains destinés à un but thérapeutique ».

Du moment que, souvent, la greffe d’organes provient d’un geste de totale gratuité de la part des parents des malades dont la mort a été vérifiée, le Saint-Père a déclaré : »Dans ces cas, le consentement conscient est une condition préalable de liberté, pour que la greffe ait la caractéristique d’un don et ne soit pas interprétée comme un acte coercitif ou d’exploitation. Il est utile de rappeler, en tous cas, que chacun des organes vitaux ne peut être prélevé que sur un cadavre, qui possède par ailleurs aussi sa propre dignité qu’il faut respecter. La science, durant ces années, a fait de nouveaux progrès pour s’assurer de la mort du malade. Il est donc bien que les résultats obtenus reçoivent le consentement de la communauté scientifique tout entière, afin d’aider à la recherche de solutions qui donnent une certitude à tous. Dans un domaine comme celui-ci, en effet, il ne peut y avoir le plus petit doute d’arbitraire, et, là où la certitude n’est pas encore atteinte, doit prévaloir le principe de précaution « .

Après avoir souhaité le développement de la recherche et de la réflexion interdisciplinaire « de manière telle que l’opinion publique elle aussi soit placée devant la vérité la plus transparente sur les implications anthropologiques, sociales, éthiques et juridiques de la pratique de la greffe« , le Saint-Père a rappelé : dans ces cas « le critère principal qui doit toujours prévaloir est le respect pour la vie du donateur, en sorte que le prélèvement des organes soit permis seulement en présence de sa mort réelle. L’acte d’amour qui s’exprime par le don de ses propres organes vitaux demeure comme un témoignage authentique de charité qui sait regarder au-delà de la mort pour que la vie puisse vaincre. La voie maîtresse à suivre, jusqu’à ce que la science parvienne à découvrir des formes nouvelles éventuelles et plus perfectionnées de thérapie, devra être la formation et la diffusion d’une culture de solidarité qui s’ouvre à tous sans exclure personne. Une médecine des greffes correspondant à une éthique du don, exige de la part de tous, l’engagement à investir tout effort possible dans la formation et dans l’information, afin de sensibiliser toujours plus les consciences vers un problème qui touche directement la vie de nombreuses personnes ».

Source : Eucharistie, Sacrement de la miséricorde

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