Greffe rénale à partir de donneurs âgés - Pour le Don d’Organes et de Tissus Humains
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Greffe rénale à partir de donneurs âgés

Les résultats de greffes rénales avec des donneurs décédés âgés sont superposables à ceux obtenus avec des donneurs décédés jeunes, sauf la fonction rénale qui est un peu moins bonne, selon des résultats espagnols publiés dans Transplantation.

Les reins de donneurs âgés sont généralement implantés chez des receveurs âgés, mais devant la pénurie d’organes, ils sont aussi proposés à des patients de moins de 60 ans.

Le Dr Ricard Sola de l’université de Barcelone rapporte les résultats obtenus depuis 10 ans que ces greffes se font. Ils ont étudié de manière prospective 91 patients greffés avant 60 ans à partir de reins provenant de donneurs de plus de 60 ans, et les ont comparés à 91 greffes appariées pour lesquelles donneur et receveur avaient moins de 60 ans.

Ils n’ont pas trouvé de différence significative entre les groupes, même en termes de survie : la survie à un, cinq et 10 ans était de 97,6%, 87,2% et 65,5% pour les patients greffés avec un donneur de plus de 60 ans contre 98,8%, 87,5% et 76,6% avec un donneur de moins de 60 ans.

En revanche, la créatininémie à un, cinq et 10 ans était significativement moins bonne avec un donneur âgé.

« Etant donnée la rareté des donneurs jeunes, les reins de donneurs âgés peuvent être greffés chez des receveurs jeunes pour augmenter leurs chances d’être greffés« , indiquent les auteurs. Pour eux, ces organes peuvent être proposés à de jeunes receveurs, au moins à ceux pour qui la transplantation devient urgente afin de leur éviter les complications de la dialyse, et aux receveurs hyperimmunisés qui ont plus de difficultés à avoir un greffon.

Ils notent comme limite de leur étude le fait que le suivi à 10 ans ne concernait que trop peu de patients en raison d’inclusions lentes au début de l’étude.

Ces données sont rassurantes vu l’évolution à court terme satisfaisante des patients greffés avec ces organes marginaux, mais la généralisation de cette approche est à prendre avec prudence car les différences de survie du greffon apparaissent plus entre cinq et 10 ans après la greffe.

Source : Transplantation, vol.90, n°3, p286-291 & 246-247

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