International
Une problématique mondiale
Développer le nombre de transplantations est un souci récurrent pour les dirigeants des pays du monde entier.
Rien que dans l’Union Européenne, 4 000 patients décèdent chaque année par manque d’organes.
Selon l’analyse de « Global Industry Analysic, inc », seulement 31 379 greffes d’organes ont été pratiquées en Europe en 2010. Fin 2011, 69 000 citoyens étaient en attente d’un rein.
Il y a nécessité à enrayer les problèmes inhérents à ce manque d’organes : le trafic et le tourisme de la transplantation. L’OMS estime que ces pratiques représentent 10% du total des greffes de reins sur la planète. Un nombre grandissant de malades vont acheter, dans des pays pauvres, des organes provenant de donneurs vivants. Cette pratique demande à être vivement combattue par les pouvoirs publics, qui, au contraire donnent le sentiment de vouloir minimiser son importance. Il est urgent de mettre fin à une dérive qui, à terme, remettra en cause les principes fondateurs du don d’organes auxquelles FRANCE ADOT est très attachée, et qui font la spécificité et la grandeur du système français, et qui ont été adoptés par de nombreuses nations depuis la Loi Caillavet de 1976.
A la suite des recommandations du Conseil de l’Europe et des Nations Unies d’octobre 2009, on sait qu’actuellement s’élabore un outil juridique international établissant une définition du trafic d’organes, de tissus et de cellules, et énonçant les mesures à prendre pour prévenir ce trafic et protéger ses victimes.
Déclaration d’ISTANBUL, signée par 150 représentants issus de 70 pays, en mai 2008
« Le don d’organes cadavérique devrait être développé au maximum pour s’adapter aux besoins de transplantation de chaque pays. La transplantation ne doit pas avoir pour conséquence la paupérisation des victimes du trafic d’organes et du tourisme de transplantation. Elle doit plutôt rendre hommage au don de santé d’un individu à l’autre. Le trafic d’organes et le tourisme de transplantation violent les principes d’égalité, de justice, et de respect de la dignité humaine« .
Résolution adoptée en mai 2004 par la 57ème assemblée générale de l’OMS
Elle a été signée par 192 états membres. « C’est la première fois qu’autant de pays expriment leur volonté de voir avancer le don d’organes « .
Traduite dans les 6 langues officielles, la résolution souhaite notamment :
l’harmonisation des pratiques,
la création de comités d’éthique,
la surveillance du tourisme de transplantation,
la protection à l’encontre des plus pauvres,
l’amélioration de la qualité et de la sécurité,
l’accession de la greffe pour chaque individu de la planète,
la facilitation de la coopération internationale.
La journée mondiale du don d’organes
La première journée mondiale du don d’organes est née à GENEVE, en octobre 2005, à l’initiative de l’OMS, en présence de plusieurs centaines de participants venus du monde entier. Parmi eux cinq citoyens Français, dont le vice-président national de FRANCE ADOT.
Chaque année, l’objectif de cette journée est « d’attirer l’attention sur les problématiques de la solidarité humaine par le don d’organes : malades en attente, manque d’organes à greffer, accès équitable pour tous à la greffe, respect de la volonté du donneur, éthique commune, interdiction de tout trafic« .
Le 17 octobre, les bénévoles de FRANCE ADOT se mobilisent
Dans de nombreux autres pays (Algérie, Allemagne, Belgique, Québec, Tunisie, et bien d’autres), des mouvements associatifs marquent la journée mondiale par des colloques ou des manifestations ouverts au grand public, confortant ainsi les propos d’un orateur à GENEVE : « Pour augmenter le taux des transplantations dans les pays, il y a bien sûr la législation, l’organisation hospitalière, mais il est possible de compter en premier lieu sur un maillon indispensable : les associations« .
Une journée Européenne
A l’initiative de la direction de la qualité des soins du Conseil de l’Europe, une Journée Européenne du don d’organes est instituée.
L’idée est d’aider, chaque année, un état membre différent afin d’encourager le débat et l’information sur le sujet de la solidarité du don d’organes.
Pas de frontières pour le don
Il faut avoir conscience qu’un malade Français en liste d’attente a une probabilité, certes faible, de bénéficier d’un organe prélevé sur un généreux donneur hors de nos frontières. A l’inverse, un citoyen Français pourra, si les circonstances le permettent, donner ses organes dans un hôpital à l’étranger, au profit d’un ou plusieurs êtres humains qui attendent de revivre.