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CHOPIN avait-il la Mucoviscidose ?

Le cœur du grand virtuose Frédéric CHOPIN pourra-t-il révéler s’il est mort de la Mucoviscidose ? Finalement nous ne le saurons jamais …

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Varsovie AFP – 23.06.2008

 

Préservé dans du cognac depuis presque 160 ans et abrité dans un pilier d’une église de Varsovie, le coeur du grand compositeur Frédéric Chopin pourrait révéler le secret de sa mort prématurée.

Jusqu’à présent, il était admis que le génial pianiste, né en 1810 près de Varsovie, était mort d’une tuberculose, à Paris en 1849. Mais des scientifiques polonais de renom pensent maintenant qu’il est mort d’une mucoviscidose, une maladie génétique qui touche gravement les poumons. Et ils aimeraient le prouver grâce à une analyse de l’ADN de son coeur.

Pour le professeur Wojciech Cichy, un des spécialistes polonais de la mucoviscidose, tous les maux dont a souffert Frédéric Chopin durant toute sa vie montrent qu’il était atteint de cette maladie, qui provoque une accumulation de mucus dans l’appareil pulmonaire. « Depuis sa tendre enfance, il était faible, enclin aux infections des poumons, à la toux », affirme le professeur Cichy. A l’âge adulte, il est toujours resté très maigre, ce qui est un autre symptôme de la maladie. Et il est mort avant d’être parvenu à la quarantaine comme la plupart des patients. Le médecin souligne aussi que Chopin n’a pas eu d’enfant connu malgré une relation longue et passionnée avec l’écrivain George Sand, ce qui suggère qu’il pourrait avoir été atteint de stérilité, un autre trait de la mucoviscidose.

Le coeur de Chopin repose dans une urne de cristal scellée à l’intérieur d’un pilier de l’Eglise de la Sainte-Croix, un édifice baroque de la capitale polonaise. A sa mort, selon son souhait, son coeur a été prélevé et ramené à Varsovie par sa soeur Ludwika, tandis que son corps était inhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris. Emigré en France, le pays natal de son père, après l’insurrection de Varsovie de 1830-1831 contre les occupants russes, Frédéric Chopin n’avait jamais revu la Pologne.

Le dernier examen du coeur remonte à l’immédiat après-guerre. « Les archives montrent qu’il était en parfait état, mais on risquerait de le détruire si on y touche », affirme Grzegorz Michalski, directeur de l’Institut national Fryderyk Chopin (orthographe polonaise). Selon lui, un des deux parents vivants de Chopin est opposé à un examen du coeur, tandis que l’autre y est favorable.

Les médecins ont déposé une demande officielle auprès du ministère polonais de la Culture pour vérifier si l’on peut trouver dans un test ADN la mutation du gène CFTR, qui est responsable de la maladie.

Interrogée par l’AFP, une porte-parole du ministère est restée très prudente. « Une décision appropriée«  sera prise après l’examen d’une série d’études actuellement en cours, a affirmé Iwona Radziszewska.

Dans l’Eglise de la Sainte-Croix, qui appartient à l’ordre des Lazaristes, les religieux préfèreraient que le coeur de Chopin ne soit pas sorti de son pilier. « Que ceux qui sont dans l’au-delà dorment en paix« , affirme le père Bernard, qui a étudié à Paris, « c’est quelque chose d’intouchable, un grand mystère, mais maintenant, nous avons une sorte de culture où nous devons absolument tout savoir« .

 

Varsovie AFP – 28.07.2008

 

Le ministre plonais de la culture a finalement refusé une analyse de l’ADN. La décision a été précédée de larges consultations auprès des généticiens, artistes, spécialistes de l’oeuvre et de la vie de Frédéric Chopin, ainsi qu’auprès de l’église.

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