CARMAT, entre expérience et réelle alternative - Pour le Don d’Organes et de Tissus Humains
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CARMAT, entre expérience et réelle alternative

CARMAT, un coeur artificiel autonome

Ces dernières semaines, la 1ère implantation d’un cœur artificiel, bioprothétique et autorégulé – en résumé, CARMAT – a fait l’actualité médicale et suscité des questionnements autant que des espoirs.

Le patient de 75 ans, malgré un suivi rigoureux et une attention quotidienne, est décédé.

Au-delà de cet échec, touchant l’équipe chirurgicale de l’Hôpital Européen Georges-Pompidou (HEGP), c’est la conception des alternatives aux transplantations qui interroge.

Il ne faut pas oublier en l’occurrence que nous en sommes au stade expérimental, le patient, volontaire, ayant dépassé l’âge limite de la greffe.

Sous l’impulsion du Pr Alain CARPENTIER, CARMAT est né pour mimer au plus près le cœur natif.

Il est en effet une de ces étapes utiles menant vers l’éradication de l’insuffisance cardiaque terminale.

N’empêche, CARMAT demeure une machine, à la fois biologique et intelligente. « Deux caractéristiques essentielles par rapport aux anciennes versions », assure le Pr Jean-Noël FABIANI.

A l’effort, CARMAT augmente la fréquence cardiaque en fonction du retour veineux, la diminue au repos, et sait faire face un obstacle sur la voie pulmonaire. Une console de suivi hospitalier a permis la mise en route de la prothèse, assure l’alimentation électrique durant le séjour à l’hôpital, et mesure les paramètres physiologiques.

Avec autant de garde-fous, d’où vient le problème pour expliquer le décès du patient ?

L’anti-coagulation, voilà le point sensible

« Fabriquer une pompe, c’est facile, on sait faire, mais le sang n’est pas un liquide, explique le Pr FABIANI, c’est un tissu vivant, très particulier, avec une certaine viscosité, à risque d’hémolyse ou de coagulation ».

Le contrôle, même le plus sévère, n’est jamais une certitude.

Ainsi, à l’HEGP, le traitement anticoagulant, initié dès l’implantation, a été arrêté le 10 janvier, soit 1 mois plus tard.

En outre, la durée de vie de CARMAT, théorique, a été calculée pour au moins 5 ans.

Quatre autres patients devraient être implantés cette année. Le décès survenu récemment va ralentir le processus.

Source : le Quotidien du Médecin, Mars 2014

CARMAT, ce qu’il faut oublier !
·     Le réseau coronaire (remplacé par des fils électriques…)
·     Le traitement antirejet (car conception avec des biomatériaux)
·     Les anti-arythmiques, les bétabloquants (sauf pour adaptation initiale de la machine de surveillance)
·     Les anticoagulants au long cours (passé la première phase)
·     Le stéthoscope, l’ECG et l’échographe (CARMAT est muet)

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